« Les sciences construisent un savoir objectif, c’est-à-dire un savoir testable, vérifiable et vérifié par des observateurs indépendants. Le savoir scientifique se caractérise par une universalité non dogmatique : tout savoir est construit collectivement et considéré comme universellement valide tant qu’il n’est pas réfuté. Cette réfutation elle-même doit être reproduite par des observateurs indépendants avant d’être prise au sérieux. Ce projet de connaissance objective est collectif, il ne peut être mélangé à des considérations métaphysiques personnelles construites et choisies hors des méthodes scientifiques. » Guillaume LECOINTRE (guide critique de l’évolution).
Les progrès scientifiques dès le début du 15ème siècle donnent un véritable essor à la sécularisation, la science est par essence laïque, elle ne peut se construire sur des préalables dogmatiques, religieux ou politiques. Cette opposition virulente entre science et croyance perdure encore, il n’est pas rare d’entendre chez certains religieux fondamentaliste une remise en cause du Darwinisme voire même dernièrement de la révolution copernicienne.
Sigmund Freud s'exprimait ainsi sur le sujet: "Au cours des siècles, la science a infligé deux blessures à l'amour propre de l'humanité: la première lorsqu'elle a montré que la terre n'est pas le centre du monde mais un point minuscule dans un univers d'une dimension à peine concevable; la seconde quand la biologie a frustré l'homme d'avoir fait l'objet d'une création particulière et a mis en évidence son appartenance au monde animal"
Les conflits sont multiples:
- système géocentré ou héliocentré
- Classification de l'homme (animal, singe)
- l'age de la terre
- L'homme préhistorique, "antédiluvien"
- fixisme, créationniste en opposition avec l'évolutionnisme
- les arts préhistoriques
Vous trouverez ci-dessous des éléments d’analyse qui vous éclaireront sur ces conflits épistémologiques:
La révolution copernicienne et Galilée
Descartes, le doute comme principe
La classification taxonomique, la place de l’homme dans l’arbre phylogénétique, puis la préhistoire et l'évolution
Conférence de guillaume Lecointre: lien conférence
Karl Raimund Popper rappelait dans son ouvrage , logique de la découverte scientifique, 1934:" le critère de la scientificité d'une théorie réside dans la possibilité de l'invalider, de la réfuter ou encore de la tester".